Chapitre… tout le reste!

De Pornic à… Saint Gilles Croix de Vie, La Rochelle, et Soubise – tout ensemble !

Ceci sont les 3 dernières étapes de notre voyage.

Pourquoi les avoir réunies toutes trois sur la même page web?

Peut-être, parce qu’il ne s’est rien passé de spécial pendant ces navigations.
Peut-être, parce que j’ai été trop paresseux et n’ai pas relaté de détails intéressants sur notre carnet de bord.
Peut-être, parce que la réalisation de ce site web touche à sa fin, que je suis fatigué, et qu’il me tarde de le jeter en ligne.

Probablement, pour toutes les raisons ci-dessus!


Les délais commençaient à être serrés, parce que nous avions décidé d’arriver à notre ultime destination le vendredi, à midi, or nous étions mercredi.
Pourquoi vendredi? Parce que mon épouse Gina ne travaillait pas ce jour-là, et pourrait venir nous accueillir, nous reconduire à la maison, etc. Un couple de bons amis voileux de la région seraient aussi là pour célébrer notre arrivée. Et ils avaient réservé le restaurant pour 13h00!
Il nous restait deux jours et demie.


En quittant Pornic

En quittant Pornic

Nous avons quitté Pornic à 10h00 le mercredi, après avoir fait nos adieux à  Rachida. Il y avait assez de vent pour nous permettre de hisser les voiles, et d’espérer que la situation perdure toute la journée.
Bien sûr, cela n’a pas été le cas, et deux heures plus tard, nous devions nous résigner à démarrer le moteur.


Il y avait 42 milles jusqu’à Saint Gilles Croix de Vie, et nous nous y amarrions 8 heures plus tard.
Les catways étaient serrés, perpendiculaires à des pontons plutôt proches les uns des autres, et bourrés de bateaux, ce qui laissait peu de place pour manœuvrer. Glisser China Blue du premier coup dans son emplacement me fut une certaine source de fierté. Je commençais à devenir un expert pour la piloter dans des recoins étroits, et j’ai même eu droit à un compliment du gars de la marina qui nous a aidés à nous amarrer. (Wow!).

En ressortir le lendemain fut une autre paire de manches, vu qu’il fallait le faire en marche arrière et que China Blue n’est pas très douée pour ça. Ou bien, je ne le suis pas. Le vent ne nous aidait pas, et nous aurions pu réitérer la situation que nous avions vécue à  Bangor, Irlande du Nord, si un voileux de passage ne nous avait pas donné un rapide et efficace coup de main. Malheureusement, cette fois-ci, nous ne l’avons plus revu…

Et voilà pour Saint Gilles Croix de Vie.


Notre étape suivante était La Rochelle, une grande marina que j’avais déjà fréquentée plusieurs fois dans le passé, 51 milles plus au sud.

C’était jeudi matin. J’avais compté sur la présence de vents dominants du nord-ouest, pour nous assurer une belle navigation au portant. Mais ils étaient mal établis, et nous avons dû alterner voile et moteur.
Ce n’est qu’à l’approche du chenal d’entrée de La Rochelle, que nous avons récupéré un vent décent. Nous pouvions enfin faire honneur à nos voiles de jonque.
Nous avons même tiré quelques bords avant d’entrer dans le chenal, juste pour le fun… Et pour annoncer à La Rochelle  qu’une goélette à gréement de jonque allait arriver!

La vaste marina « Les Minimes » était en effervescence, dans la préparation du salon nautique du Grand Pavois. Ils nous ont informés qu’ils ne recevaient pas de visiteurs, mais nous ont quand-même indiqué quelques emplacements disponibles. En réalité, nous ne fûmes pas les seuls à en avoir besoin!


Et puis ce fut vendredi, le 17 septembre.
Le tout dernier jour d’un voyage commencé le 31 juillet, 49 jours plus tôt.

Nous mîmes le cap vers le sud, pour ce qui serait notre port d’attache final, le petit port de Soubise, un village situé 5 milles à l’intérieur de la Charente.

Mes amis, voileux locaux, m’avaient largement briefé sur l’importance de nous présenter à l’entrée de la rivière au bon moment. Pour avoir assez de profondeur d’eau et le courant avec nous, nous devions nous y engager 2 heures après la marée basse. Nous avions une vingtaine de milles à parcourir, et avons donc quitté  La Rochelle à 09h00.

Sur la Charente

Sur la Charente

Le temps était beau, avec juste un petit souffle d’air. Pas assez pour que nous coupions le moteur, mais suffisant pour justifier l’envoi de la voile avant.
Je voulais que China Blue arbore ses couleurs!

Nous avons remonté la rivière au moteur et à la voile, comme à la parade. L’eau était marron mais calme comme celle d’un lac, et avec le moteur à peine au ralenti, nous avancions à 7 nœuds grâce au courant.

Sur la rivière, comme à la parade!

Sur la rivière, comme à la parade!

 

Dire que nous avons eu un accueil chaleureux, ne rendrait pas justice à la joie qui a éclaté quand nous avons lancé nos amarres sur le ponton flottant.
Le moral était haut. Je volais!

Et puis…

Et puis ce fut un double rhum (mérité!), à une table au bord de la rivière, suivi d’un bon repas, de l’agréable vin qui l’accompagnait, des rires avec les amis, du bonheur… ainsi qu’une gentille, adorable surprise:
Alors que j’avais pensé passer la nuit à bord de China Blue, au sec, mon épouse bien-aimée nous avait secrètement réservé un joli hôtel à Rochefort, toute proche.
Ça, c’est ma Gina!

China Blue est hâlée hors de la Charente

China Blue est hâlée hors de la Charente

A 16h00, China Blue était transférée de la rivière vers son berceau à terre. Le jour suivant, nous sommes revenus pour récupérer nos affaires, lui faire un peu de nettoyage, et la préparer pour passer les 7 prochains mois au sec.

Notre maison est à presque 5 heures de route du port.
Nous avons décidé que je m’y rendrais pour y effectuer des travaux de maintenance, des améliorations, des modifications…
En fonction du temps, du moment, et du budget.

Voilà, nous sommes arrivés!

Voilà, nous sommes arrivés!

Et ensuite, nous l’espérons, viendront d’autres histoires!

LA FIN

(???)

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Brahmi

Bravo, palpitante et passionnante aventure!! Quelle détermination et quel courage avec ou sans bières !!! Bravo à tous les aventuriers.