Chapitre 13 – Comme de vrais marins bretons

De  Camaret à Lesconil – La terrible Pointe du Raz!

Après notre plutôt lamentable navigation dans le Chenal du Four, où nous avions dû nous battre au moteur contre la marée, nous devions affronter une nouvelle épreuve, consistant à doubler la fameuse Pointe du Raz, que, comme déjà dit, certains marins locaux aiment appeler leur “petit Cap Horn” .

Heureusement, nos nouveaux amis Patrick et Josi ont complètement démystifié le challenge. Cette navigation était pour eux de la routine, et ils nous avaient donné de précieux renseignements pour notre horaire de départ en fonction de la marée.

Quittant Camaret

Quittant Camaret

Nous avons quitté la jolie ville de Camaret à 08h30, le 12 septembre, en faisant nos adieux à nos amis qui surveillaient notre départ.

Le Grand Tas De Pois

Le Grand Tas De Pois

Ils nous avaient aussi recommandé de contourner la pointe du Toulinguet, juste à l’ouest de l’anse de Camaret, en passant au milieu des roches Les Tas de Pois, que  nous aurions autrement soigneusement évitées. En fait, se glisser entre ces cailloux était une tâche sans difficulté, et nous a récompensés d’un joli paysage.

Notre première intention était d’aller passer la nuit dans le port du Guilvinec, mais nos amis nous avaient conseillé de choisir plutôt Lesconil, qui était un peu plus sympa pour les plaisanciers.

Une fois de plus, nous avons dû faire du moteur, le vent étant trop faible et mal orienté.

Deux heures et demie plus tard, nous nous engagions dans le détroit entre l’île de Sein et la Pointe du Raz.

Ce fut un grand moment. La mer était légèrement hachée, mais le courant était avec nous.
Cette fois-ci, nous étions pile à l’heure: le GPS nous annonça une vitesse-fond de plus de 10 nœuds!

La Pointe du Raz

La Pointe du Raz

A peine quelques minutes après, la fameuse Pointe du Raz  était de l’histoire ancienne.

Il y avait encore quelques jolis rouleaux çà et là devant nous, mais ce ne furent que des chatouilles pour China Blue. Les petites vagues qui déferlaient avaient de magnifiques couleurs, s’étalant du vert de jade au bleu marine.

Dans l’après-midi, nous avons doublé la pointe de  Penmarc’h, et avons pris plein est vers Lesconil.

Il y a eu un peu de confusion quand nous dûmes identifier notre port de destination. Les deux arrivées sur Le Guilvinec et Lesconil ne présentaient pas beaucoup de détails différents pour les étrangers que nous étions, et sont proches l’un de l’autre. Dans le doute, nous avons tiré des bords le long de la côte pour nous assurer que nous allions bien au bon endroit.
Mais il faut préciser que nous avions arrêté notre moteur et étions sous voiles, ce qui nous donnait l’impression d’être des plaisanciers locaux, juste sortis pour une petite promenade d’après-midi!

Lesconil

Lesconil

Lesconil ets un tout petit et très joli port, rien à voir avec une marina.

A 18h00, nous amarrions China Blue le long d’un quai, juste au dessous du bureau du port (un petit Algeco). Le responsable du port était très sympathique, ainsi que les pêcheurs amarrés à côté de nous.
Il faut dire aussi que notre accent du sud provoquait toujours des sourires et des plaisanteries chez ces gens des contrées du nord-ouest.

Il était évident, à en juger par l’âge moyen des touristes et l’heure précoce de fermeture des bars, que la saison estivale était finie. Nous avons tout de même pu profiter d’une bière et nous offrir un repas au restaurant du port.

China Blue à Lesconil

China Blue à Lesconil

De retour à bord, nous avons planifié notre navigation du lendemain vers Belle Ile, au port à écluses du Palais, en vérifiant avec précaution les tables de marées et les horaires d’ouverture des écluses sur le site de la mairie de la ville.

Belle Ile serait la première île de notre navigation en Bretagne.

(À suivre)

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